"Mon enfance s'est déroulée à Rome dans le cadre artistique de la Villa Médicis (1956-1960) au milieu de peintres, d'architectes, de sculpteurs. Je passais d'un atelier à l'autre, je crayonnais, je peignais. Cette ambiance bien spécifique m'a imprégné et m'a offert des sensations, des souvenirs qui ne m'ont pas quitté jusqu'à mon adolescence. J'ai alors décidé d'exprimer ces impressions sur la toile, sur le papier."
"Après avoir passé deux ans à l'Ecole Nationale Supérieure d'Arts Graphiques (77-79) afin d'apprendre le dessin et la composition, je me suis orienté vers les Beaux-Arts de Paris qui m'ont permis de travailler différentes disciplines afin d'acquérir la maîtrise nécessaire à l'expression de ce qui allait devenir mon métier (79-83). A ce moment là, je me suis surtout attaché à travailler l'architecture, la perspective mais également la morphologie, le corps humain afin de les unir pour en faire une mise en scène dans laquelle la matière (le décor), se mêle au corps humain."
"Sorti des Beaux-Arts (84) j'ai commencé à travailler de manière plus thématique: en effet ma première exposition (85) avait pour sujet principal la mise en scène, le théâtre vu sous un angle surréaliste. Ensuite les thèmes des présentations successives furent la mode, la femme, la musique (85-88). Suite à un voyage en Afrique, je pris conscience qu'il manquait une dimension à mon travail. Les totems (peintures sur cylindre) m'apportèrent une notion décorativequi donne un supplément à la technique de la peinture à l'huile. Le geste se faisant plus libre, plus spontané."
A partir de cette période je ressentis l'envie de travailler en collaboration avec
d'autres créateurs: avec un architecte (1990), un compositeur de musique contemporaine
(Franck Pecquet - 1991), ainsi qu'avec une styliste de mode (Valérie Bensimon - 1992).
Mon intervention était avant tout "plastique". Je devais traduire par le dessin et la
couleur ce que je percevais dans chacune des démarches.
Après une approche de la gravure (1993), je suis revenu à la peinture à l'huile (1994).
N'ayant pas véritablement un souci de synthèse dans la progression de mes travaux, je crois
pourtant, pouvoir observer une évolution dans la "modernité" des images, (qui se situent
à la limite du contemporain et du futurisme), et devoir continuer dans cette direction.
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